Le GRP 2025 a encore été l’objectif majeur de toute une année pour de nombreux coureurs. L’événement stimule la motivation de le famille ou de la bande d’amis entière, mais aussi tous ceux qui travaillent dans et autour l’organisation. Saluons tout de suite les 900 bénévoles qui ont été plébiscité par les coureurs lors de leurs passages au micro des speakers.
Depuis 2024, l’événement intègre les World Trail Majors, circuit des grands et beaux événements trails qui préservent autant que possible leur ADN. Cette année sur le Grand Raid des Pyrénées, un peu plus de lumière, de suivi photos et vidéos, d’athlètes de nombreuses nations. Mais toujours les acteurs locaux et nombres d’athlètes pyrénéens à la fête !

Le nouveau Bastan, la Géla et le Moudang le premier jour
La météo a été globalement très bonne en termes de température sur ce week-end GRP, bien que le premier jour fut humide (pluie ou brouillard) et quelque peu réfrigérant par moments.
Le nouveau Bastan (52 km / 3000 m+), sorte de Tour du Néouvielle élargi avec des passages plus rudes, revient à Nicolas Abbal, le béarnais du Team Wise. En tête dès le Merlans, il a fallu l’expérience du coureur pour arriver en 6h03, devant Hugues Du Pontavice (Tocats del Cims) en 6h07 et Kévin Jan (6h08).
Une très belle densité chez les femmes avec tout d’abord un duo (Aurélie Grangé-Paul et Mylène Da Costa Reis) qui tournera à l’avantage d’Aurélie. Vainqueur de nombreux trails pyrénéens, top 4 sur la SaintéLyon ou aux France de trail (on s’arrêtera là), elle boucle le Bastan en 7h13 devant Mylène (7h39) qui a gagné les 3 derniers tour du Néouvielle, et à peu près tous les grands trail de la chaîne, avec un chrono sur marathon de 2h46… Estelle Migné en 7h54.

On peut regretter que la Géla et le Moudang terminent leur course là-haut (Piau) mais bien obligé pour courir dans ce secteur qui dépasse la frontière près d’Aragnouet.
Victoire d’Elise Guillot qui comme les précédentes citées, possède une grande expérience, et de grandes victoires (la dernière en date était le Pibeste Intégral). 5h54 pour arriver devant Marie Pierson (6h03) et Mélanie Keranlfec’h (6h08) qu’on a découvert au Gabizos.
Ben Burgess l’australien remporte la course chez les messieurs en 4h45, devant Pierre Ouvret (4h54) et Victor Maes (5h02).
Pierre le Tortorrec et Sébastien Lombard sont arrivés main dans la main sur le Tour du Moudang, en 7h07, devant Guillaume Palasset en 7h10, ou encore Julien Jorro en 7h15.
Mélanie Lousplaas, déjà vainqueur du Tour des Lacs 80 km, s’adjuge cette fois-ci le Moudang en 8h41, et rentre dans la catégorie de ceux qui ont plusieurs victoire au GRP. Justine Landais et Florence Charlot en 9h00 et 9h18.
Le Tour des Cirques avant minuit
Du mouvement et des émotions sur ce Tour des Cirques de presque 127 km. Le dynamique Robin Thomas, speaker du GRP depuis 10 ans, s’est offert un bel « anniversaire » en courant un peu devant, fêté par les siens, puis par le public à l’arrivée où il donnera dans la foulée le départ du 80 km prêt à s’élancer. Une 28è place pour lui tout de même.

Robin, Esclops comme ses deux copains qui ont animé l’avant de la course, avec une victoire finale d’Adrien Astié, dans l’excellent chrono de 16h56’20. Une victoire marquante, mélangeant fatigue et émotion. Olivier Bauzil 4è pour sa première année de trail. Robin Coinus et Baptiste Foezon ont été excellents en 17h26 et 28.
Alexandra Fischer met encore à l’honneur les Tocats del Cims avec une victoire en 23h42, qui s’est dessinée définitivement après les 2/3 de la course. Emma Bataille en joie en 24h00, et Aurore Febvre 3è.
Des temps canons sur le Néouvielle et l’Ultra
Même s’il est difficile de comparer des chronos sur des sentiers ou des météos changeants, ce sont ces performances réalisées par les vainqueurs qui ont retenu l’attention des connaisseurs. Des courses qui ont été télévisées par TV8 Mont-Blanc, faisant parte du circuit World Trail Majors.
Sur le 40 km, on attendait la présence des deux portugais, dont Tiago Viera (4h05) double vainqueur. Mais ils n’étaient pas au départ.
Clément Lalba n’a laissé sa place de leader qu’au passage du Bastanet, au dessus de la mer de nuage. Mais après, ce fut un festival. Le chrono final sera stratosphérique : 3h46 ! Cet ancien cycliste de haut niveau nous expliquait qu’il concourrait il y a quelques temps avec des athlètes désormais sur le Tour de France. Triathlète également, capable de gagner sur l’Half Altriman, il est désormais tourné vers une carrière de trail, entraîné par Adrien Séguret, le sélectionneur de l’EDF de trail. Les bases athlétiques et l’investissement du jeune homme de 28 ans devrait faire des étincelles dans les années à venir ! Francisco José Anguita Bayo n’en est pas moins à féliciter pour ses 3h54, et le triathlète Vincent Migné non plus en 4h05… (il avait couru 29’42 au 10 km de Nay également).

Chez les femmes, la grande année d’Amaïa Bouniol la béarnaise. Après avoir remporté le Hautacam, gagner le Néouvielle est à mettre au rang des belles performances. Le record de Mylène Da Costa Reis (4h48) n’est pas tombé, mais on se rend un peu mieux de la performance de 2024… Bouniol domine et remporte la course en 5h05, devant la canadienne Karol-Ann Roy (5h16) et Raquel Rival Martinez (5h17).
Sur l’Ultra, c’est un breton implanté en Ariège qui a remporté la course, dans un temps canon de 21h49 : Gwendal Moysan (Team Kiprun) a épaté tout le monde. Pendant longtemps, Baptiste Hagneré, le pyrénéen du Team Nnormal, a été à 15/20 min. 23h27 au final, le chrono reste très solide. Fabrice Arène est en 24h30. Il a passé Loan Le Rohellec sur la fin de course (24h45).

Que dire de la performance et de la longévité de Jocelyne Pauly ? La victoire en 27h40 (9è au sratch), chassée par Juliette Archambeau jamais très loin, comme à l’arrivée franchie en 28h01. Un beau spectacle. La chinoise Wenfei Xie termine en 29h53.
Le relais est remporté par l’ASM Pau, Territoire d’Energie Occitanie en mixte, et les toulousaines du Satuc en féminines.
Le Tour des Lacs pour finir
Chez les hommes, ce fut une bagarre à deux devant, avec un gros retour, si on devait résumer ainsi.
Rachid El Morabity (vainqueur 11 fois du Marathon des Sables) faisait office de tête d’affiche. Mais Roméo Boisivon, vainqueur à Madère sur 90 km, était un sérieux outsider. Si le premier était peut-être le plus rapide, quelques ravitaillements hors zone sont à signaler. 10h15 pour le vainqueur, 10h40 pour le jeune Roméo, et 10h43 pour le retour express de Hugo Huberdeau le bagnérais.
A noter aussi que les 6 premiers hommes ont été contrôlés par l’AFLD, l’Agence Française de Lutte contre le Dopage. Une bonne chose dans un sport qui se professionnalise.
Déjà vainqueur de la Géla et du Néouvielle, Emilie Laboyrie est une des figures de ce GRP puisqu’elle ajoute le Tour des Lacs à son palmarès. Fatiguée et déçue de son chrono malgré tout. La vainqueur en 13h25, Salomé Grihon en 13h40, et Solène Orvain en 14h.


