Il ne faut pas avoir peur du changement d’horaire : on sait très bien que ce n’est pas la dernière nuit qui compte ! Il ne faut pas trop non plus s’inquiéter des prévisions météo : quelques gouttes à peine en début de matinée, même pas de quoi tremper un k-way…
Les coureurs de la 8è édition du Trail du Marquisat ont donc couru au sec ! Sauf si on commence par les pieds, qui en ont vu un peu de toutes les couleurs : flaques, pierres glissantes, pente sévère dans la prairie, chemins roulants, mono-traces sinueux, quelques portions bien glissantes et d’autres plus grasses.

Bref, le terrain était lourd mais les diverses portions du tracé bien différentes, impossible de s’ennuyer avec cette alternance de « textures », de quoi varier les plaisirs, surtout quand le balisage est aussi impeccable. Voilà ce qui revient dans la bouche de ceux qui se sont bien amusés ce matin, que ce soit sur le 10 km ou sur le 24 km ! Sébastien Candebat et toute la bande des Escoupits ont encore beaucoup donné pour que tout soit impeccable, pour que les coureurs prennent du plaisir et soient bien ravitaillés sur le parcours, puis à l’arrivée avec des grillades.
Mano à mano sur le 24 km
Au premier kilomètre, « récompensé » par une distinction du « meilleur starter », 4 coureurs se détachent. Pas de quoi jouer le sprint pour ceux qui voulaient tenter le classement général, en tout cas ils l’ont passé dans la bonne humeur. Dans ce groupe, Eric Destrade (de St Girons, 09) prend les choses en main et met du rythme dans la première côte. Seul François Jouglar parvient à le suivre. Derrière, Mathieu Bertos et Lucas Pontico (3 coureurs du TPA) calment le jeu. Les trois premiers coureurs du moment se connaissent bien, notamment après s’être rencontrés lors du 25 km au Gruissan Phoebus Trail, où Jouglar avait terminé 3è.
Destrade, en très bon marathonien-traileur (moins de 2h40 au marathon, vainqueur du Trail du Cagire en 2017) enchaîne bien les difficultés, notamment l’énorme bosse des antennes d’Averan (challenge grimpeur gagné) qu’il est difficile à passer autrement qu’en marchant… Jouglar suit. Bertos se retrouve seul.
Les deux coureurs de tête feront le « voyage » presque ensemble, Jouglar quelques dizaines de mètres en retrait. Sur la fin de course, Destrade prend le mauvais côté de l’embranchement entre le 10 et le 24 km… Jouglar termine en vainqueur sans avoir vu le leader se mettre en faute, Destrade termine second (1er master), un poil déçu de cette erreur, mais satisfait sur sa forme affichée en préparation du marathon de Blaye. Bertos, 3è, a conservé un rythme régulier, sans baisse de régime, et se satisfait du résultat et de l’effort du jour.
Chez les femmes, Sandrine Prissé prend les reines de la course. Déjà vainqueur sur une ancienne version de ce trail de Louey, c’est avec plaisir qu’elle revenait sur ce terrain qu’elle apprécie bien. Elle ne laissera aucune chance à ses poursuivantes. A Bénac, au pied des antennes, et bien sûr à l’arrivée, c’est elle que l’on voit pointer en tête avec une nette avance. Le rythme est élevé et la forme visiblement bonne. Elle l’emporte avec 15 min d’avance sur sa poursuivante.
Par contre, ce fut beaucoup plus serré pour la 2è et 3è place. Après plus de 2h30 d’effort, seulement 2’30 séparent Sarah Dutouron (2), et Laurence Aucouturier (3). La forme s’entretient aussi sur les trails pour la triathlète de Tarbes en 3è place.
10 km : le trio dans un mouchoir de poche !

Un parcours d’un peu moins de 10 km, ça se court très vite, mais il fallait aussi compter sur des jolies bosses et du zig-zag bien glissant.
Trois coureurs se tiennent en un mouchoir de poche à l’arrivée. Une bataille de tous les instants avec Loan Le Rohellec (TPA, vainqueur 2017), Cyril Lasserre (Uat Triathlon) et Nicolas Capelle. Ce dernier coureur sera finalement le premier à l’arrivé pour seulement 11s ! Il était 2è sur le 12 km du dernier trail des Costalats, derrière Jérôme Mirassou. Auteur d’une belle descente finale, il a eu le dernier mot sur Lasserre, qui a dû finir au sprint avec Le Rohellec revenu sur la fin ! Une seule seconde d’écart entre ces deux-là.

Côté féminin, Manon Ruble (Stade Bagnérais) est partie en tête, c’est d’ailleurs elle qui pointe au challenge du 1er km. Elle ne lâchera plus sa place, enchaînant bien les bosses et les descentes, pour terminer avec le sourire ! Comme au moment de recevoir ses prix. Il y a finalement assez peu d’écart avec Laurence Bigaud, première master (un peu plus d’une minute) qui devance Chantal Maso-Bègue, première master 2 (un peu moins d’une minute).
Un événement réussi
Avec les marcheurs, c’est un total de plus de 300 participants pour le Trail du Marquisat version 2018. Une affluence qui est intéressante au vu de cette météo capricieuse des derniers jours (qui ne le fut finalement pas le jour J) et de l’heure d’été qui a tronqué une heure à cette dernière nuit.
Finalement, on est venu du val d’Azun, du côté de Lannemezan, du bassin tarbais, De Lourdes, de Bagnères, de Pau, du Comminges, du Pays Basque, du Gers, de l’Ariège…, Bref, d’un peu partout. Et au vu des sourires affichés pendant l’effort et à l’arrivée autour des sandwiches-grillades-bières, il se pourrait bien qu’un bel écho raisonne pour l’édition suivante. En tout les cas, on ne peut que le souhaiter ! Surtout quand l’organisation affiche une volonté certaine de bien faire et de bien accueillir. En témoigne la sortie reco et son apéritif, le tracé varié et impeccablement balisé, et tout ce qui fut ce dimanche 25 mars.
On se donne rendez-vous en 2019 !
> RESULTATS 24 km et 10 km 2018
> ALBUM PHOTOS
(24 km + autres. Ce sera complété en 2è partie de semaine avec les photos du 10 km)
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