Quelle grosse journée au Montan’Aspe, avec des courses qui avaient fait le plein. Réveil matinal : un départ 5h30 pour le 61 km, nécessaire au vu de la chaleur qu’il peut faire en cours de journée et de l’arrivée des derniers après 19h.

En tout cas les conditions météos ont été très clémentes avec nous et les coureurs : un peu fraîches au début, un peu chaudes après 11h, de la pluie sur la fin et un petit peu par endroits. Une chance par rapport à ce temps orageux et totalement incertain de la semaine, qui a tout de même bien alourdi les parcours.
Environ un millier de finishers ont pu franchir la ligne, même s’il y a eu de nombreux arrêts aux barrières horaires, bien nécessaires. Le Montan’Aspe, c’est du costaud, même pour les plus entraînés.
Hagnère porte haut le record
Ils ont vite fait la course à trois devant. Dès le sommet du Layens, se détachent Baptiste Hagnère, Nicolas Apiou et Julien Jorro. Celui qui surprend, c’est Apiou, qui d’habitude est sur des courses courtes. Vainqueur du 9 km l’an dernier, on sait qu’il est fort sur le format montagne et le KV. Ils arrivent à trois à la salle de Bedous, fin de la première boucle. Au sommet de l’Ourdinse, Hagnère commence à se détacher. Plutôt habitué à la Vallée de l’Ouzom et de l’Ossau, il maîtrise bien les montagnes aspoises.

Mais à chaque pointage, son avance s’agrandit. Jorro et Apiou font la course ensemble, jusqu’à ce que Apiou coince un peu à partir de l’Ourtica (15 derniers kms). Hagnère gère bien son affaire, et ça avance vite : la ligne d’arrivée et coupée en 6h39’16, avec plus de 25 min d’avance sur le temps de Mirassou en 2021 ! Jorro, bouclant l’affaire en 7h12’22, est satisfait de sa forme et de sa 2è place. Sur le dernier pointage, Apiou a encore 7 min d’avance…. Mais Abbal fait un numéro : parti à la 11è place, il monte en régime tout le long du parcours, dépasse Apiou (qui connaît une fin difficile mais méritante) et s’offre le podium en 7h17’50 ! Quelle belle course.
Chez les femmes, c’est à deux qu’elles ont fait la course devant. Audrey Carrère dit Coustié, déjà vainqueur du 35 km, et Lucille Roullaud-Estanco, vainqueur chez elle du Mourtis et du Black Mountain 37 km. Du solide. Aurélie Darmaillacq, vainqueur 2022, reste à quelques longueurs, mais campe bien sa 3è position.
Elles ne se distanceront pas à l’avant, ou si peu. En fin de course, Carrère dit Coustié se tord la cheville, la coupant un peu dans son élan. Roullaud-Estanco restera sur son rythme de croisière. La victoire s’offre à elle avec un chrono de 8h21’15, 2’40 devant son adversaire qui n’a pas lâché grand chose. Elles sont devant le chono de Mélanie Finas en 2021. Darmaillacq, fiable et régulière, termine 3è sous les 9h de course.


Lacaste à la lutte, Da Costa Reis en vitesse

Ils étaient trois pour les places du podium de ce 35 km, nettement détachés, même si en haut de l’Ourdinse (première ascension) Jérémy Lenormand fait de la résistance. Par la suite, Bucciarelli, Lacaste et Comet vont faire la course à trois, avec notamment Hugo Bucciarelli en grande forme dans les bosses. Il va coincer un peu, aussi parce que Romain Lacaste décide d’agir. Il faut dire que l’aspois est sur ses terres ! Au Bergout, il est parti, et file vers la victoire ! Quel plaisir de bien courir à la maison, notamment « avec un début d’année en demi-teinte » dit-il. Pierre Comet n’est pas dans son meilleur jour, mais il ne lâche jamais, et va même passer Bucciarelli. Voilà le très beau podium 2023, dans des chonos solides : 3h39’07, 3h43’52, et 3h45’09.

Mylène Da Costa Reis n’avait pas réellement préparé cet objectif, mais comme d’habitude, la découverte ça a aussi du bon. De base plutôt sur la route (excellent niveau de 1h17 sur semi-marathon), elle brille aussi en montagne : montée de l’Aubisque, GRP 40 km, 4è des Gabizos, elle sait faire, et le Val d’Azun est bon terrain d’entraînement. Le trou est fait en haut de la première bosse. Elle grimpe fort (12è des France de montagne 2022), et reste prudente en descente. L’écart réalisé à partir d’Aydius restera constant, mais derrière, alors que Sandrine Paybou était 2è, c’est Sarah Dinclaux, en habituée des lieux (vainqueur du 13 km et du 29 km, anciens parcours), qui passera, et fera un écart. 4h22’58, 4h38’20 et 4h51’19, beau podium !
16 et 9 km disputés
16 km et 900 m+, ce n’est pas rien. Ce format montagne est costaud (vous le retrouverez sur le Trail de Gouaux le 30 juillet). Si Valdine Martin a pris une petite avance au Bergout, et remportera la course ensuite, Frantxina Laborde-Laulhé passera Manon Loustau pour un écart de moins de 2 min à l’arrivée !
Au Bergout, Patrick Laqueche-Saralegui et Matthias Sevilla ont pris une minute. Mais la suite verra le très beau retour d’Iñaki Erramouspe depuis la 4è position ! Victoire avec 24 s d’avance sur Patrick, Matthias tiendra le choc 32s plus loin.

Sur le 9 km (300 m+), les vainqueurs sont habitués des distances courtes, mais forcément, c’était serré. Elise Godard l’emporte devant Candice Fourcade et Kathia Del Regno de Diego (les trois en 1’28 !) et Jean-Noël Duboé s’impose devant Sébastien Gianoli pour 23s, et le cadet Sébastien Cuelho-Duquenne un peu plus loin.

Résultats
Photos
Laurent Estrebou – Joellettes Hegoak – MJP Berthome – Monique Cassou – Objectif 64 départs arrivée et Aydius – A suivre plus tard dans la galerie Montan’Aspe…
Merci pour les photos qui apparaîtront dans l’article !



Il est bien dommage que 60 traileuses et traileurs on été arrêtés à la première barrière horaire 😔
C’est une barrière trop juste pour des personnes qui sont préparés et capables de terminer le parcours en entier. De plus, il avait plu les jours d’avant et la veille, qui a donné un terrain très glissant. De nombreux coureurs pensaient que l’organisation allait être indulgente et plus souple pour augmenter le temps de cette première barrière.
Il suffisait d’augmenter d’un quart d’heure ou une demi heure, ça aurait changé quoi à votre organisation ???
Première partie de 25 kilomètres très frustrante car la totalité des coureurs n’ont même pas pris le temps de prendre quelques photos…. Dommage car le paysage s’y appretait.
Je ne vois pas l’intérêt car le but du trail, c’est la découverte, le plaisir et l’envie de communiquer ce que l’on a vécu…. c’est raté.
Oui, déçu et je ne suis pas le seul.
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Si on ne passe pas la première barrière horaire, c’est justement qu’on n’est pas assez préparé pour faire le parcours du Montan’Aspe entier et dans le temps imparti. Ce n’est pas une balade de santé : le parcours est dur, difficile, il peut l’être encore plus avec la boue d’autres années une plus grosse chaleur.
Il y a eu plus de monde et plus de finishers que d’habitude cette année. Et oui. Sachez en plus que le dernier est arrivé à 19h45, 1h plus tard que l’année dernière ! Savez-vous ce que cela implique en terme de sécurité, d’arrêtés, de mobilisation de bénévoles, de fatigue…? On essaie avec l’organisation (ce n’est pas ma course) d’avertir chaque année sur la difficulté du parcours. Certains ont décidé d’aller balader un peu plus longtemps sur le tracé, pourquoi pas.
Si on allonge la 1ere barrière, on mobilise plus et plus longtemps les bénévoles qui s’occupent de la section jusqu’à Aydius, et il faudra sans doute arrêter une grande quantité de coureurs et penser à leur retour. Le but du trail c’est d’abord une compétition, et le temps est suffisamment large pour les coureurs suffisamment entraînés, avec toutes les implications dont j’ai parlé. Mais vous pouvez écrire à l’organisation, les seuls décisionnaires ce sont eux
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