Entretien avec Erik Clavery avant sa tentative de record pour la traversée des Pyrénées

La Traversée des Pyrénées, c’est 868 km pour 55 000 m de dénivelé positif. Le record de cette traversée appartient depuis 2018 à Thierry Corbarieu (ariégeois), en 12 jours et 10 heures.
Le 5 juillet prochain, à 18h au départ de Banyuls (66) Erik Clavery (résidant à Nantes) tentera d’améliorer le record de cette traversée, peut-être en 10 jours, à l’arrivée de l’autre côté, à Hendaye (64). Il empruntera le GR10 d’est en ouest.

78237742_3005343682828648_5392142766509654016_oAprès une belle carrière en triathlon, Erik est devenu champion du monde de trail en 2011. Avec des victoires à la TransMartinique ou à la SaintéLyon, des podiums sur le Marathon des Sables au Pérou, au Lavaredo Ultra Trail, des places de 4è au Grand Raid de la Réunion ou de 5è aux Templiers et au Marathon des Sables, il est depuis longtemps parmi les meilleurs français et même mondiaux.
L’endurance, c’est son truc. En 2018, il est champion de France des 24h (course à pied, épreuve FFA). En octobre 2019, après avoir mené la course, il termine 4è des championnats du Monde (Albi) et s’approprie le record de France avec 272 km 217 !

Nous avons contacté le champion par téléphone pour échanger sur tous les aspects que revêt cet événement.

 

Cette traversée en mode record va se faire suivi d’un staff d’une dizaine de personnes. Un camping-car lui permettra de faire de vraies phases de repos, de se faire soigner si besoin (kiné), sa famille pourra pallier à ses besoins. Son défi sera filmé, et outre la performance sportive, le but sera aussi de partager et de mettre en valeur le territoire qu’il des Pyrénées qu’il affectionne.

Passé il y a peu en Ariège et dans les Hautes-Pyrénées, son histoire avec nos montagnes ne date pas d’hier.

« Je suis déjà venu plusieurs fois dans les Pyrénées, notamment en rando quand j’étais petit, en vélo lors de mes années triathlon. Et puis l’an dernier pour le Tour du Néouvielle lors du GRP » (8è du 40 km du Tour du Néouvielle 40 km, 2 mois avant son RF des 24h, ndlr)

En mai, il a passé deux jours en Ariège, secteur qu’il connaît moins, et deux autres jours dans les Hautes-Pyrénées, guidé par Daniel Lanne (entre autre à l’organisation des Gabizos), qui connaît le secteur par coeur.

« C’était une façon de s’immerger et de bien repérer le coin. Et puis c’était aussi un moment à partager, prendre du plaisir ! C’est un moteur essentiel dans ma pratique. »

 

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Résidant à Nantes, c’est moins évident de se préparer à parcourir les montagnes.

« Je fais des blocs de 4 jours sur le week-ends, quand je peux. Sinon il y a le vélo ou la muscu qui aident à préparer. »

Est-ce que son expérience des 24h, avec le record de France à la clé, pourra l’aider sur ce défi ?

« Je ne pense pas, c’est trop spécifique. On pourrait comparer à un UTMB où je suis autour des 23h, mais là ce n’est pas le même effort. Les montées, les descentes, les changements d’allure et les foulées qui sont différentes, et puis la répétition avec de petites phases de repos ». 

 

« J’invite vraiment les gens à venir me voir sur le parcours ! Le but c’est aussi de partager ce moment. Il n’y a pas de problèmes pour venir faire quelques kilomètres avec moi, j’en serai ravi. Par contre, comme je serai dans la quête du record, je ne pourrai pas m’arrêter ou attendre quelqu’un » 

 

Son effort est planifié sur 10 jours, avec un parcours découpé en section que vous pourrez voir ICI et ICI En fonction de son avancée, il pourra y avoir du retard, et donc des zones de repos décalées sur d’autres endroits, mais aussi de l’avance. Il part sur des « nuits » de 4h.
Pour que les gens puissent le suivre au mieux, il sera géolocalisé et tout le monde pourra voir son avancée en temps réel sur son site internet www.erikclavery.com. Ce qui permettra aux sportifs ou spectateurs de venir croiser son chemin.

« J’invite vraiment les gens à venir me voir sur le parcours ! Le but c’est aussi de partager ce moment. Il n’y a pas de problèmes pour venir faire quelques kilomètres avec moi, j’en serai ravi. Par contre, comme je serai dans la quête du record, je ne pourrai pas m’arrêter ou attendre quelqu’un. Sur les ascensions, j’aurais un rythme de 600 à 800 m de dénivelé / heure, ce qui demande une certaine condition. Il faut en être conscient. Autrement, il ne faut pas hésiter. Il y aura toujours cette notion de partage et de plaisir derrière tout ça ». 

Et puis la nouveauté, puisque c’est un effort qu’il n’a pas encore connu, et on sent que ça le passionne. Il est curieux de découvrir ses capacités humaines, savoir jusqu’où il peut pousser, comment il va réagir, ce qu’il va apprendre. Pour marquer ses 40 ans, fêtés le 7 juin dernier, ce défi nouveau.

 

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Et ce parcours du GR10, qui ne sera jamais évident, que ce soit par la longueur de ses sections (pour l’instant estimées), sa technicité, ou la météo qu’il pourra faire. Attention à l’accumulation des efforts, les descentes, la fatigue même quand il y a moins de dénivelé.

  • 1ère étape : Banyuls sur Mer / Bolquère (168,7 km / 7635 m+)
  • 2è étape : Bolquère / Goulier (96,7 km / 4685 m+)
  • 3è étape : Goulier / Couflens (79,6 km / 4046 m+)
  • 4è étape : Couflens / Fos (91,7 km / 5317 m+)
  • 5è étape : Fos / Vielle-Aure (77,7 km / 4865 m+)
  • 6è étape : Vielle-Aure / Cauterets (69,6 km / 3615 m+)
  • 7è étape : Cauterets / Borce (83,5 km / 5655 m+)
  • 8è étape : Borce / Les Chalets d’Iraty (83,7 km / 2972 m+)
  • 9è étape : Les Chalets d’Iraty / Bidarray (70,6 km / 1803 m+)
  • 10è étape : Bidarray / Hendaye (63,8 km / 491 m+)

 

« On partagera tout ça ensuite via le film qui devrait être fait pour la fin de l’été, via les conférences que je pourrai donner sur cette expérience sportive et mentale. Maintenant, c’est repos ! Plus que 19 jours. Si des partenaires veulent se joindre à cette aventure, ils sont aussi les bienvenus ! Et sinon, rendez-vous sur les réseaux sociaux et sur mon site pour le suivi en direct ». 

Pour suivre Erik

 

 

 

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