Sur la route de Nicolas Bouvier-Gaz

Nous terminons cette fin d’année comme nous l’avions commencé, avec Nicolas Bouvier-Gaz, traileur du Team New Balance. Ce premier interview nous avait permis de mieux connaître la personne et le parcours du coureur jusqu’à ses performances de haut niveau en trail. Cette fois-ci, c’est sur la route que nous avons eu envie de le questionner, après ces dernières belles performances en fin d’année, ce qui montre qu’il est avant tout un très bon coureur. Entretien avec Nicolas !

 

Bonjour Nicolas ! Merci d’accorder tes propos aux lecteurs de Run in Pyrénées. On te retrouve pour parler route avant tout, même si on te classe tout d’abord dans la catégorie trail.
Tu es monté en puissance progressivement cette année, avant de faire une très belle 7è place à la CCC, et une belle fin d’année sur route (on va y revenir). Tout d’abord, es-tu satisfait de ta CCC, qui était le sommet de ta saison trail ? Est-ce que tes efforts sont bien récompensés ?

Salut Mathieu, la CCC était mon gros objectif de l’année voilà pourquoi j’ai laissé le temps pour trouver la forme en passant beaucoup d’entraînement sur les skis l’hiver dernier. Satisfait de cette 7è place, oui, mais j’ai quand même un goût d’inachevé. Je passe tout le début de course en gestion pour remonter à la 4è place vers la mi-course, il m’en a manqué sur la fin pour préserver cette place. Du coup, j’y retourne l’an prochain parce que je veux un podium à Chamonix ! En général, j’ai un juste retour des choses sur mes courses, le temps passé à l’entraînement sur des séances difficiles me permet d’aller chercher du résultat.

 

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Comment s’est passé la transition avec la préparation route ? Tu avais cet objectif de terminer l’année avec des performances sur route ?

Plutôt bien, de toute façon je fais des séances sur route pendant la saison donc on remplace les sorties montagne D+ par de la piste, de la route, des sorties route-chemin. Je me suis vraiment décidé après la CCC de ne pas faire les Templiers cette année, mais plutôt d’aller à Marseille-Cassis et enchaîner sur le semi de Boulogne-Billancourt que je savais roulant. Puis au fil des courses, j’ai commencé à penser jusqu’à fin janvier, les 10 km, les cross… Puis viendra le temps de faire une petit coupure avant d’attaquer la saison trail 2018.

 

Tu as fait 22è à Marseille-Cassis en 1h04’58. C’est une très grosse performance parmi les meilleurs français et de nombreux coureurs africains ! Raconte-nous un peu ce que tu as vécu dans l’événement, et comment s’est déroulée ta course ?

Marseille-Cassis c’était ma première vraie course avec un tel plateau au départ. Je partais sans repères mais je me suis vite rassuré dans les premiers kilos lorsque je me suis retrouvé dans le groupe de tête jusqu’au pied de la Gineste. Après, la sélection se fait, et je me suis retrouvé avec un espagnol qui mettait un tempo solide. J’étais à l’aise dans l’ascension mais j’appréhendais la descente, les premiers kilos très rapides en moins de 2’40 puis l’arrivée se profile très vite ! Au final je suis à ma place , je ne partais pas pour mieux faire.

 

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Trois semaines après, tu es allé au semi-marathon de Boulogne pour un chrono : 1h07’27, nouveau record personnel ! Comment s’est passée ta course et repars-tu satisfait de ta performance ?

Boulogne-Billancourt c’est une course New Balance, mon partenaire principal, donc j’allais là bas pour la marque mais aussi pour un chrono parce que le parcours est réputé roulant. Moins de densité qu’à Marseille mais quand même du beau monde sur la ligne !! Départ à bloc, puis je me retrouve avec un français qui semblait être dans mes temps (je partais pour 1h06’45), et un premier 10 km avalé en 31’30. Les sensations sont très bonnes mais sur la seconde partie nous n’avons pas réussi à nous entendre et les secondes défilaient… Dommage parce qu’il y avait moyen d’aller chercher l’objectif fixé.

 

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Photo : Frédéric Poirier

 

Tu termines l’année avec un temps de 31’41 sur le 10 km à Ramonville (31) qui n’était pas prévu. Les conditions n’étaient pas idéales. Jusqu’où penses-tu pouvoir aller sur 10 km, et surtout, est-ce pour toi un objectif, à terme…?

En effet, le cross de Bagnères a été annulé, du coup je voulais recourir en vue des prochains cross pour garder du rythme après ma mini coupure qui a suivi Boulogne. Je pensais être mieux que ça dimanche dernier (10 décembre), des conditions météo pas top mais la course m’a fait du bien. Jusqu’où aller? Je m’entraîne pour passer sous les 31 minutes à la Prom’ Classic à Nice début janvier. Après pour vraiment faire tomber un chrono ça demande un travail sur du plus long terme mais je n’exclue rien !! La route c’est quand même grisant, en trail tu as le paysage, le contact au plus proche de la nature, l’environnement montagne…mais sur route, cette sensation de vitesse c’est magique.

 

Quand on voit tes temps sur route et que l’on connait tes qualités, on se dit « et s’il ne faisait que de la route, il serait encore meilleur ». Tu ne regrettes pas de ne pas avoir tenté le coup plus tôt et de mettre un peu le trail de côté ?

Écoute, je t’avoue que je me suis posé les mêmes questions mais j’aime trop la nature, le trail. J’ai tellement de projets, notamment sur marathon, qu’une année il va falloir réorganiser tout ça ; mais en gardant le pied montagnard une partie de la saison.

 

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Photo : RunningMag

 

Tu travailles les allures rapides sur le plat, même en saison trail, et tu fais aussi attention à ta foulée. Dans quelle mesure ce travail te rend-il des services sur un trail difficile ?

Je pense que tout ce travail amène une aisance sur tous les types de formats et encore plus lorsque il y a des portions roulantes. Le niveau en trail ne cesse de s’élever et pour rester compétitif il faut en passer par là. Je m’inspire beaucoup de la culture US, on voit beaucoup de coureurs avec un passé athlé et de belles références venir faire du haut niveau en trail. Faire du dénivelé c’est très bien mais il faut s’imposer des séances de vitesse .

 

On continuera donc à te voir sur les deux terrains. Comment se profile ton année 2018 sur les deux plans, et quels sont tes objectifs ?

Bien entendu, j’ai trouvé mon équilibre en fonctionnant comme cela. Début 2018 je vais rester dans le même schéma que cette fin d’année avec la Prom’, puis départementaux et régionaux de cross. Reprise dans les chemins sur l’Ecotrail de Paris, un ultra fin avril pour aller chercher des points UTMB. Le France de montagne organisé par mon club le 3 juin (Esclops d’Azun) sera une course importante pour l’équipe, puis après viendront les gros objectifs de l’année : France de trail / CCC / Templiers .

 

Merci pour ton attention et tes propos sur Run in Pyrénées. On te souhaite de bonnes fêtes, et on suivra bien sûr tes courses en 2018 !

Merci à toi Mathieu, bonne fêtes de fin d’année à tous les lecteurs de Run in Pyrénées !

 

Mathieu, Run in Pyrénées

2 commentaires sur « Sur la route de Nicolas Bouvier-Gaz »

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