Germain Grangier : en vrai, en décalé, et avec de nouveaux projets !

Germain Grangier, vous le connaissez via son humour, son sourire malicieux, ses morceaux en musique… Si vous le rencontrez, vous verrez que c’est tout naturel. Un garçon vrai.

L’athlète est aussi et avant tout très performant, un des meilleurs français en trail dans sa discipline : 3è de l’OCC 2015, 4è des France de Trail en 2016, 1er de la 6000D en 2017, 1er de la Maxi Race, de l’Ultra Madeire 85 km et 5è de la CCC 2018. Avec Katie Schide, qui partage sa vie, ils ont gagné la Pierra Menta été et la Transrockies Run. Katie, elle-même une des meilleures féminines sur le circuit, était 6è des Templiers en 2016, et a été depuis 1ère de la Maxi Race, de l’Ultra Madeire 85 km et 2è de la CCC, entre autre.

La performance d’abord, s’entraîner tout en cherchant toujours comment être le plus efficace. Puis la vie autour, l’humour, le partage, et des projets à venir comme le ONE&1  que nous allons évoquer.

 

Petite présentation de Germain :

« J’habite les Alpes maritimes et le Mercantour où je skie, roule, court, crapahute au jour le jour ! J’ai donc commencé par le ski et les sports de montagne pour migrer sur du VTT et du vélo de route (DN1). C’est à la suite d’une blessure que je délaisse le vélo qui ne matchait également plus trop avec mes envies du moment. Retour en Isère pour continuer mes études. C’est donc après une licence physique à Nice que je me lance dans un cursus d’ingénieur en géologie à Grenoble afin de clore cette formation scientifique. Je me remets à l’escalade puis surtout au trail pendant l’obtention de mon diplôme. C’est l’occasion d’allier l’utile à l’agréable car j’étudie les terrains sur lesquels je cours, autant en hiver qu’en été. Cette quête du sportif conscient de son corps et des éléments qui l’entourent me passionne. Je pratique le trail comme également un moyen d’observer la nature et d’essayer l’appréhender »

 

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Germain, puis Katie par un pyrénéen, son ami Julien Jorro :

Alors je vais être honnête mais à l’instant où j’écris ces quelques mots, je viens de lire ce qu’a dit Germain à mon sujet. Donc je ne peux qu’écrire des choses gentilles. 

Germain, c’est le gars que tu rencontres à l’improviste, et qu’au final ça devient ton ami. Ma relation avec Germain c’est l’amitié. C’est la simplicité. En fait, on ne se voit pas beaucoup dans l’année malheureusement. Mais à chaque fois c’est direct les gros délires. On n’a pas besoin de se concerter longtemps. Ça peut partir en vrille de suite. On a le même humour débile. Nous partageons un truc hyper rare aussi c’est l’amour de la musique et ça c’est aussi kiffant que d’aller crapahuter ensemble.

J’étais musicien avant plus qu’être sportif. Après je suis devenu l’inverse. Aujourd’hui avec lui, nous sommes les deux. Et ça nous va bien. On aime être sérieux sans se prendre au sérieux. Et on aime en faire des vidéos pour partager avec les autres ces moments complètement fous. Pour ce qui est des combinaisons, ça c’est le délire ultime. Et je ne peux faire tout ça qu’avec lui. Sport, nutrition, musique, délires…

Aujourd’hui, Germain a passé un cran dans son niveau sportif et je suis très fier de lui et de ses résultats. C’est vraiment un grand coureur.

Pour ce qui est de Katie, c’est simple : je peux pas l’encadrer. Elle m’a volé Germain… non évidemment je déconne ! Il m’en a parlé à peine leur rencontre effectuée. Il avait les yeux qui brillaient quand il parlait d’elle.
Je l’ai rencontrée quelques mois après. La barrière de la langue fait qu’au début le contact était plus difficile pour lui expliquer nos délires. Mais elle m’a fait progresser en anglais. Et c’est une personne que j’apprécie énormément. J’adore quand elle dit « sac a dos » avec l’accent du Maine.
C’est la meuf hyper chiante, il faut dire : une beauté naturelle car elle n’a pas besoin de mettre d’artifices. (A l’image de Flo mon épouse). Elle est très intelligente (à l’image de Flo mon épouse 😉 ), mais le plus rageant c’est qu’elle court de mieux en mieux (à l’image de Flo… ah ben non).
Et ma hantise maintenant c’est qu’elle me double. Je sais que ça va arriver. Sa course à la CCC a été énorme. J’ai été très fier d’elle. Je l’estime beaucoup Katie. J’avais apprécié cet été ne partir qu’avec elle pour aller courir. Je n’avais pas de traductrice et j’ai du me débrouiller seul pour papoter. Et j’ai appris un peu plus à la connaître.

Voilà, mon seul souhait avec Germain et Katie, c’est qu’on se voit d’avantage les mois qui suivent pour passer du bon temps et délirer (et qu’ils déménagent ENFIN dans nos belles Pyrénées !).

 

– Germain : tu as fait une belle année, avec de belles victoires et des duos avec Katie. Quel bilan fais-tu sur 2018 ?

En effet, qui dit bilan, dit synthèse synthétique en 3 parties. Pour commencer, je dirais que ça a été compliqué car nous avons du changer de sponsor titre une fois la saison lancée. Pour poursuivre, il a fallu se concentrer sur l’essentiel, à savoir courir et profiter de cette chance, rester focus sur les basiques et surtout ne pas dévier. Enfin, rebondir sportivement ce que nous avons réussi à faire. On est deux, donc motivation et volonté décuplées.

 

– Katie a également réussi une belle saison, se plaçant même quelques fois très près au général. Quelles ambitions avez-vous pour 2019 ?

Pour 2019, on devrait prendre le départ au MIUT, Lavaredo et UTMB. Entre temps, on a pas mal de délire perso qu’on va caler chez Katie aux US et chez moi dans le Mercantour. On va d’ailleurs essayer d’avoir le petit chauve un peu à la maison (le copain Julien, ndlr), pour nous animer les soirées après l’entraînement.

 

– Des nouveautés du côté sportif donc, avec vos partenaires… Du côté professionnel ?

Côté partenaire, je suis toujours avec Katie même si d’autres potentielles partenaires m’approchent quotidiennement… #serge. Je ne pense pas céder. Sinon, nous courrons désormais pour On running, la marque Suisse, qui se développe à vitesse grand V. On est très content de les rejoindre et de commencer une aventure ensemble.

 

« Je suis admiratif de ce que la Skyrhune est devenue et de ce qu’elle véhicule, et c’est tout un territoire qui en bénéficie ». 

 

– Tu es déjà venu courir dans les Pyrénées, notamment à la SkyRhune (2017) : tu peux nous parler de ton vécu sur cet événement ?

Je ne savais pas que la Skyrhune était un événement de course à pied. C’était un peu l’excuse pour venir voir Julien et faire vraiment n’importe quoi, comme on aime en fait. Je pense que Rémi Gaillard se plairait à la Skyrhune. Niko (Nicolas Darmaillacq, l’organisateur) a su associer débilité et performance, je pense que c’est un cocktail rare qui mérite d’être souligné. Je suis un fervent contre-militant du « rire ou courir il faut choisir », pourquoi au XXIè siècle il faut toujours que travail rime avec souffrance ? Je suis admiratif de ce que la Skyrhune est devenue et de ce qu’elle véhicule, et c’est tout un territoire qui en bénéficie.

 

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– Reviendrais-tu dans un peloton sur une des courses des Pyrénées…? Qu’est ce qui pourrait te faire venir ?

Honnêtement pour moi Pyrénées = Julien Jorro. Julien est clairement le moteur pour que je vienne dans les Pyrénées. Le truc qui me motive pour l’instant c’est de faire sa classique avec lui : partir de chez lui à Tarbes et se dire qu’on va au Pic du Midi, histoire d’aller faire un peu de maintenance-machine à l’observatoire avec Krys.

 

– Tu es donc déjà venu dans les Hautes-Pyrénées chez Julien : est-ce qu’il a pu te montrer ses coins d’entraînement, et si oui, qu’en as-tu pensé ?

Chez Julien généralement on passe plus de temps à s’habiller en combinaison, jouer de la guitare et faire n’importe quoi. J’ai jamais fait une sortie de plus de 3h dans les Pyrénées avec lui. Il y a des priorités. Par contre, on a un stock de vidéos pourries…

 

– Vous êtes sur la même longueur d’onde tous les deux : humour, délires, musique. Le fond de votre entente, c’est quoi ?

Je crois que tu as tout résumé. Julien c’est quelqu’un de très rare dans mon entourage. On peut courir, faire du vélo, faire de la musique, rire, avoir des discussions sérieuses… On mange quasiment les mêmes choses, on a une philosophie de vie et une sensibilité proche. Flo et Fleur (femme et fille de Julien, ndlr) sont également de la partie. Disons que c’est très fluide et très feeling. C’est ça l’amitié, pas de prise de tête et le reste suit.

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« Katie c’est Julien en fille » 

 

 

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Photo : Cyril AtoutBoutDeChamp

– Avec Katie, vous partagez aussi tout ça, en plus du sport ? Quel est votre univers à tous les deux ?

 

Katie, c’est Julien en fille. Il faut faire néanmoins un reset vocal c’est à dire enlever l’accent et changer la langue de français à américain dans le logiciel. Notre univers est très vaste avec Katie, on a tout les deux un background scientifique (géologie) qu’on observe avec beaucoup de recul. Ce que nous retenons de toutes ces études et travaux, c’est qu’on ne comprend pas grand chose sur la nature et ses phénomènes au sens large. Les parallèles avec le sport sont nombreux. Du moment qu’on s’attarde sur la nature dans son ensemble cela devient compliqué, car difficilement tangible. La nature c’est quand même 4 milliards d’année de R&D donc on essaie de s’écouter, d’observer et d’interagir avec le milieu au maximum. On fait évoluer nos entraînement pour être le plus possible en symbiose avec les éléments, on essaie d’imiter, on « bio-mimétise ». On a beaucoup à apprendre dans nos pratiques juste en observant, la plupart des choses sont sous notre nez. C’est un peu ça notre univers, on essaie de lire l’extérieur car c’est passionnant.

 

– Récemment, vous venez de dévoiler un projet commun pour 2019 : le ONE&1, Run to Camp, le 6/7 avril 2019 Il s’agira d’une course, située dans les pré-Alpes, où il faut courir en duo. Deux étapes, qui cumulent 85 km / 4700 m+, séparées par une nuit de camp où le partage et la convivialité seront de mise.

Comment est né ce projet, et pourquoi ce genre de format et de « formule » ?

Ce projet est né de nos expériences en duo avec Katie je pense que cette vidéo résume le mieux le pourquoi du comment !

 

– Quel type de coureurs attendez-vous ? Des élites seront-elles au rendez-vous et prêtes à courir en duo ?

On attend clairement tout type d’équipe du débutant au confirmé.

C’est une aventure qu’on va vivre ensemble pendant deux jours. On a fait un parcours original avec des canyons, des sommets, des cordes fixes

Le fait de faire un bivouac c’est l’occasion de partager des moments où l’échange sera le maître mot car on sait très bien que personne ne va s’enfermer dans sa tente à 18h. Les coureurs vont communiquer entre eux beaucoup plus que sur une épreuve classique. Et c’est ce qu’on veut. On veut qu’autour du feu de camp, le débutant puisse discuter avec l’expérimenté et dans n’importe quelle langue !

Côté élite, les frères Camus, Julien Jorro et René Rovera, les espagnols Jordi Gamito et Ivan Camps, Marion Delespierre, plusieurs équipes américaines que nous allons dévoiler bientôt, emmenée par Katie Schide. On veut que ça soit cosmopolite et il y a déjà 9 nationalités au départ !

 

Merci Germain pour cet échange. A très bientôt dans les Pyrénées, n’est-ce pas…?

 

> Tout savoir sur : ONE&1

 

– Facebook Germain Grangier

– Facebook Katie Schide

 

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2 commentaires sur « Germain Grangier : en vrai, en décalé, et avec de nouveaux projets ! »

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