Cours toujours, tu m’impressionnes !

On court avant tout pour soi, dans un but de compétition, de bien-être et de santé. On court pour dépasser ses limites, tenter des choses qui se sont formées dans notre esprit et que l’on veut voir se traduire concrètement. Elles sont parfois un peu folles, mais après tout pourquoi pas, chacun court pour soi !

Il est rare, ou alors c’est une mauvaise voie empruntée, que l’on parte courir, faire une perf / un défi « dans l’idée d’impressionner » quelqu’un. Par contre, et ce de plus en plus grâce à l’exposition et la visibilité qu’offre internet et les réseaux sociaux, on essaie de susciter l’admiration.

 

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C’est un peu le travers de ce tout « statistiques », de chiffrage du nombre de visites, de suiveurs : pour donner de quoi, rendre ses actions intéressantes, on est poussé au défi (indirectement) ou à la tentative d’impressionner. Mais cette façon de fonctionner marche aussi bien à petite échelle avec des proches, qu’à grande échelle avec du monde qui « nous regarde ». Il y a, d’une certaine façon, une démarche pour trouver sa place, marquer son identité, se faire remarquer, impressionner…

On peut très bien aligner un nombre impressionnant de courses dans l’année, avaler des kilomètres (quelques fois par addiction sportive -bigorexie-) à l’entraînement, faire des défis toujours plus impressionnants et des courses toujours plus longues, dessiner des motifs sur une carte à l’aide d’un GPS… sans pour autant l’exposer au monde entier.

« La façon de communiquer est aujourd’hui dominante » 

On parlait l’autre jour d’un sport d’humilité, d’une activité « silencieuse », car c’est celle du quotidien, qui demande des sacrifices, du temps, beaucoup d’efforts, beaucoup d’autres éléments invisibles comme le repos, l’organisation, l’équilibre familial… Bref, on se trompe, peut-être…?

S’il faut impressionner pour être entendu, vu, visible, ce serait via une performance. Le résultat de multiples efforts. Mais on sait aussi que la performance est noyée dans quantité d’autres choses qui privilégient l’image, ce que l’on montre. La façon de communiquer est aujourd’hui dominante.

Il faudrait simplement, quelques fois, prendre un peu de recul sur tout cela. Communiquer est primordial aujourd’hui, mais pourquoi ne pas le faire sans forcer les traits et en collant au mieux à la réalité ? Communiquer sans impressionner, échanger pour partager et s’écouter.

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