Le coureur, tel un phénix ?

Dans la tête du coureur, des kilomètres d’aller-retour émotionnels, qui usent autant que le corps se déplume, au fur et à mesure… J’arrête, j’arrête pas, je passe à autre chose, j’ai besoin de pause…

Courir léger, aérien, avec cette sensation de voler et de ne plus pouvoir s’arrêter, ça n’arrive pas si souvent qu’on le croit. Quand on y pense, sur toutes ces heures à courir, combien nous emmènent à cet état d’extase ? Très peu. Bien sûr, il y a d’autres satisfactions, plus immédiates, comme suer un bon coup et expulser toutes ces petites choses négatives qui nous envahissent. Entretenir son physique, sortir prendre l’air. Mais on ne court pas pour que la souffrance nous tienne et s’impose à nous. On sait qu’il faut pouvoir se bagarrer, la surpasser et essayer de la maîtriser dans un but de progression. Ça ne s’obtient dans la facilité et l’immédiateté. Mais courir simplement pour souffrir, dans la contrainte mentale, non.

PHOENIX

Courir, c’est se libérer, se sentir puissant et léger, être maître de ses capacités. On court pour aller chercher ces sensations-là. Et c’est pour cela que l’on y retourne. L’espoir fait courir. On est prêt à échanger des heures beaucoup moins positives pour un peu de ce bonheur-là.

Pourtant, la course use. Le corps, notre motivation. Il faut des temps de pause, pour les deux. Il faut couper, voir se couper de tout ça. Quelques fois, on est sûr de laisser tomber, de s’y prendre autrement. On voit souvent des personnes qui veulent tout stopper au lendemain d’une mauvaise expérience, qui elle même fait suite à des moments de galères.

Et puis…

« La dynamique est importante. On vit dans le mouvement et l’action ! » 

La mémoire est positive, et se souvient beaucoup plus nettement de ces moments de bonheur, de forme, des sensations magiques éprouvées. Le reste est enfoui. On a de nouvelles envies. On est prêt à prendre notre temps, mais on veut revenir y goûter. On veut retrouver notre force. On se dit qu’on en est encore capable ! Tel un phénix qui renaît de ses cendres, on repart à l’aventure. Même quand les années passent, on se rappelle toujours ce que ces sensations procurent. On pense toujours pouvoir les faire réapparaître. Peut-être qu’on ne peut plus, mais on veut essayer. Au moins s’en approcher. Tant pis si on échoue, au moins on repart. La dynamique est importante. On vit dans le mouvement et l’action !

Alors pourquoi pas reprendre son envol…

Mathieu, Run in Pyrénées

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