Se fixer des buts : pour bien réussir ses compétitions et se motiver à l’entraînement

On peut réussir une compétition en se fixant des buts motivants et réalistes. A l’inverse, malgré de bons entraînements récents, on peut aussi les manquer…

C’est pourquoi il faut se préparer mentalement à la performance, en se fixant des buts réalisables, qui vont booster votre motivation. Mais il faut aussi avoir toujours des options de secours pour se « protéger », et ne pas paniquer si on passe un peu à côté pour diverses raisons. Globalement, si on fait les choses bien avec une bonne anticipation de sa course, on ne doit pas en ressortir déçu. En tout cas, il faut faire les choses pour ne pas en ressortir déçu. Quand il y a un écart entre ce que l’on produit comme performance et ce qu’on a anticipé comme résultat, c’est là que ça coince au niveau déception…!

Rassurez-vous, rien de sorcier : être réaliste, faire jouer son expérience et bien se connaître, voilà de quoi s’en sortir !

Bien réfléchir pour prendre la bonne direction…
Dès l’entraînement : savoir ce que l’on veut faire / ce que l’on peut faire

Il faut être cohérent, tout simplement. On ne peut pas se réveiller du jour au lendemain et vouloir faire moins de 30 min au 10 km dans 3 mois. Quels que soient vos objectifs, il faut d’abord savoir s’ils viennent vraiment d’une envie profonde. En général, on se projette à long terme dessus. Du coup, on a le temps de voir si c’est réalisable en terme de mise en place et d’investissement au quotidien. On a une vue sur plusieurs mois, voir plusieurs années. Si l’objectif est moindre, vous êtes prêts à faire des efforts pour le réaliser, mais si ça ne marche pas, vous savez aussi que ce n’est pas primordial et donc qu’une éventuelle déception ne sera pas elle non plus très marquante.


Il faut être clair là-dessus : « j’ai de grandes envies qui me tiennent à coeur, je m’investis mais je prend aussi le temps pour les faire. Et puis, j’ai aussi cette envie-là, je vais me donner car ça me motive mais si je vois que c’est manqué et bien je n’en ferai pas un drame. »

Du coup, une fois que votre envie est là, voyez très vite si c’est réalisable en terme matériel et d’investissement au quotidien. Auquel cas, vous variez votre angle de tir à la baisse si nécessaire.

Un but fixé trop haut peut faire des dégâts en terme de moral et d’estime de soi. La satisfaction c’est d’atteindre un but, ou la surprise de dépasser ses espérances. Voilà pourquoi il faut bien évaluer la chose d’entrée de jeu. Tout en se laissant l’option de réajuster en cours de route.

Buts, sous-buts, y aller progressivement

Quel est le risque de vouloir mettre la charrue avant les boeufs, d’aller trop vite en besogne et d’aller plus vite que la musique ? Hé hé… C’est le meilleur moyen de se blesser ! Et donc de se louper. La course à pied, c’est une affaire de patience et d’humilité, c’est comme ça.

Votre corps répond aux sollicitations physiques en s’adaptant progressivement. L’entraînement sollicite nos fonctions physiologiques et nos muscles, on s’affaiblit donc physiquement dans un premier temps avant qu’il se répare ou augmente ses fonctions, pour dépasser le niveau précédent. Voilà pourquoi les temps de repos ou l’allègement des charges sont importants : si on ne se repose pas, ou que l’on en fait trop, le corps ne se répare pas, et cela nous mène à la blessure ou à la fatigue (surentraînement). Si notre envie d’atteindre un but est trop rapide, on court vers ce genre de risques. La déception et les contre-temps ne mettent pas en confiance…

Une fois que l’objectif majeur est fixé, il faut donc procéder par étape et se fixer d’autres buts, plus petits, à moins longue échéance, pour mettre des « jalons » tout au long de son chemin. Par exemple : cocher des trails de moindre importance pour aboutir sur un ultra, estimer un volume d’entraînement global avant de passer la seconde et de vraiment pousser sur les séances, participer à des courses de « village » pour estimer sa former et ne pas se confronter immédiatement à un parcours chrono où les adversaires sont là pour leur objectif de l’année.

Ainsi, vous y allez en toute conscience des choses, vous vous protégez d’excès et de déceptions inutiles. De plus, on donne tout et on met tout en jeu pour un objectif donné, pas pour chaque course ou chaque étape. Votre énergie globale (physique, mentale) ne peut pas être efficace 20 fois dans l’année. On choisit bien, on dose bien, on se challenge mais on se protège aussi.

Réussir ses compétitions en établissant des stratégies

Sachez classer vos compétitions par ordre d’importance, car on ne peut pas mettre le même niveau d’investissement mental (et donc physique) à chaque rendez-vous. Ce n’est pas possible.

Pourquoi ? Imaginez-vous lors de l’objectif majeur. Vous avez cumulé de l’entraînement, vous réservez votre motivation pour celui-ci, c’est à dire que vous êtes prêts à aller plus loin dans la douleur, prendre des risques avec vos limites physiques. Vous ne vous laisser pas d’autre choix que de tout donner. Vous vous voyez répéter cela avec le même degré d’intensité sur toutes les « coursettes » que vous faites ? On l’a dit : ce n’est pas possible.

Il y a donc des compétitions où l’on est conscient du niveau d’entraînement actuel, et que la performance qui devrait être produite ne devrait pas offrir de surprise. Il faut être terre à terre. Ce qui n’empêche pas de se motiver à l’idée de performer ! Car il faut bien faire quelques fois des sortes de « répétitions » avant de produire votre récital.

Du coup, on se fixe un objectif en adéquation avec notre niveau, tout en se laissant une petite marge de surprise. On peut même se fixer un but un poil inférieur à notre niveau actuel, de façon à le dépasser et tirer du « bonus » de ce qui arrivera. Exemple : « je vise 37’30 au 10 km, je pense qu’actuellement je vaux 38’30. Bon, demain, je vise 39′, et si c’est mieux c’est tout bénéf ».

Vous pouvez aussi avoir un double objectif, avec deux visées : l’une, chronométrique, comme l’exemple ci-dessus, et l’autre en terme de classement. Vous avez envie de faire 39′ au 10 km, mais vous êtes conscient qu’il fera une température trop élevée. Donc, si vous voyez que l’objectif chrono n’est pas atteignable en cours de route, vous pouvez « switcher » pour une motivation à la place, en étant déterminé de conserver au moins son classement en cours (car de toute façon avec cette chaleur, tout le monde va être un peu au dessus de ses chronos prévus). Ça marche bien, mais ça s’anticipe : il faut prévoir vos propres scénarios avant la course, de façon à pouvoir, même pendant l’effort, en changer. Il faut aussi avoir une bonne lecture de votre effort : il y a quelques fois des imprévus, votre réaction sera d’agir en toute intelligence, par rapport à vos expériences antérieures. Il faut savoir s’adapter en cours de préparation ou en cours d’entraînement !

Bien analyser avant de recommencer

Une fois qu’un objectif intermédiaire est réalisé, il faut prendre le temps d’analyser à la fois ce qui a marché, et ce qui nous sépare désormais de l’objectif initial. Il faut faire le point régulièrement : vous pourrez ainsi accélérer, ou au contraire prendre un peu plus votre temps !

Si vous agissez de la sorte, vous vous offrez plus de chances de réussir. Mais il faut aussi être conscient qu’on ne réussit pas en permanence, et qu’il faut tout réserver pour votre grand objectif. Pour celui-là, patience, travail de l’ombre, tout en ne le perdant jamais de vue. Ainsi, vous réserverez toute votre énergie mentale et physique pour l’accomplir ! Soyez conscient, le jour J, que vous vous êtes préparés pour ce moment, et qu’il est temps de tout y investir. Ne vous laissez pas la marge du regret : si vous donnez tout, même si le but est manqué, vous ne pourrez pas regretter. Ainsi, vous vous protégez un minimum et vous serez fier de vous. L’estime de soi n’en sera pas amoindrie. Prenez soin de vous !

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