Ça doit faire plus de 20 ans que nous nous connaissons avec Benjamin, depuis les catégories minimes. A 36 ans aujourd’hui, Benjamin a foulé à peu près toutes les surfaces, du cross à la route, de la piste à la montagne. A chaque fois que nous nous sommes croisés, toujours des mots gentils, toujours la même simplicité, et tout au long de sa carrière, des performances de haut vol. Interview coup de coeur avec un ami et un athlète complet. Carrière en cours, ce grand coureur ariégeois se livre sur son parcours !
Benjamin, nous nous connaissons depuis les catégories minimes. Quand et comment as-tu commencé l’athlétisme, et par quelle(s) discipline(s) ?
Que le temps passe vite ! Ça ne nous rajeunit pas ! J’ai commencé à l’âge de 7 ans dans la foulée d’un père coureur sur les courses enfant des épreuves qu’il disputait, avant de rejoindre rapidement le club de l’Entente Athlétique du Pays de Foix. On touchait à toutes les disciplines de l’athlétisme mais ce sont les épreuves d’endurance qui me plaisaient le plus !
A quel moment t’es tu mis (très) sérieusement à l’entraînement. Quelles envies avais-tu à ce moment-là ?
Comme la plupart des coureurs, on s’entraîne… quand on peut ! Travail, famille… L’impondérable restera les horaires de travail. Les plus motivés / organisés ne verront pas de barrière dans l’univers familial, mais si celui-ci est dédié à sa cause, c’est tout de même plus simple.
Bref, quand vous avez le temps de vous entraîner, il y a des moments propices pour effectuer certaines séances.
Les sorties courtes et le fractionné pour le soir, l’endurance pour le matin
Si vous aviez entendu l’inverse, c’est faux. Le corps est plus apte à produire un effort intense en fin de journée. D’une part, d’expérience, vous pouvez sentir que le corps est plus chaud et plus en éveil à 17h qu’à 9h. Les performances réalisées pendant les séances en témoignent : elles sont plus élevées le soir. Pourquoi ? Parce que le corps suit des cycles sur l’alternance jour/nuit. La température du corps, les hormones et la fréquence cardiaque (+ 10 puls en fin de journée) favorisent les séances du soir.
Ceci vaut pour les séances courtes type fractionné. Le matin, l’organisme est encore en phase d’éveil. Il faut du temps pour se mettre en route car le sang n’a pas encore irrigué tous nos muscles et tendons, ils ne peuvent donc pas produire des contractions rapides. La température tarde à monter et ne favorise pas encore au mieux l’effort soutenu. L’endurance, à faible intensité donc, ne va pas mettre à mal le corps. De plus, le Lire la suite « Quand et comment s’entraîner selon le moment de la journée et la période de l’année »→
THÉO DÉTIENNE n’a que 20 ans. Ce jeune coureur venu des Pyrénées-Orientales est un talent brut. Il sait courir vite, très vite, que ce soit sur son terrain préféré en montagne, ou bien sur le plat (cross, route) qu’il utilise pour progresser. En général, ni une, ni deux, il se place devant dès le départ. Son allure est aérienne, il impressionne. Facile à reconnaître avec sa chevelure blonde, il est en train de signer des performances qui ne vont pas (ou plus) le faire passer inaperçu : champion de France de course en montagne junior à Arrens-Marsous et 2è junior aux France de KV à St-Lary (2018), il a ensuite été admirable aux France de cross court en terminant 15è (12 français, 4è espoir) et couru un impressionnant 30’20 aux 10 km de St Médard-en-Jalles (3è au bilan français sur cette discipline)…
Alors que j’ai croisé plusieurs fois Théo sur les courses pyrénéennes (France de Montagne, KV, Montcalm), l’ayant pour la dernière fois au micro de l’Argelès Nature Trail il y a un mois (20 km qu’il avait remporté), j’ai eu envie de vous le faire découvrir et il a accepté de se livrer à Run in Pyrénées. Hier, son talent a éclaté au niveau international, en terminant 2è de la SkyRace des Matheysins en Isère (28 km / 1900 m+) étape du circuit mondial (et français) de skyrunning.
France KV 2018 – St-Lary | Xavier Billet
Le voici en interview, comme en vrai : rugissant en course et sur les podiums, abordable et calme au micro.
Salut Théo, merci de permettre aux lecteurs de te découvrir !
– Beaucoup te connaissent depuis l’été dernier, lors des championnats de France de course en montagne à Arrens-Marsous, où tu gagnes en junior. Peux-tu nous raconter comment tu as vécu cet événement, ta course, et puis ce titre ?
J’ai vécu cet événement comme quelque chose qui a marqué la première page, j’espère, d’une longue et belle aventure. Il s’agissait d’une course très rapide avec deux montées et deux descentes. Parti prudemment, je me suis échappé à la fin de la première montée pour continuer de creuser l’écart jusqu’au bout de la course. Ça a été pour moi une consécration, je ne m’y attendais absolument pas et cela a rendu ce titre d’autant plus beau que la surprise a été générale, même pour moi ! Ça a été l’élément déclencheur de la suite de la saison.
Champion de France junior de course en Montagne ! Arrens-Marsous (65)
– Depuis ce dimanche 19 mai, tu as réalisé une performance de très haut niveau en terminant 2nd de la SkyRace des Matheysins en Isère ! (28 km / 1900 m+ (Manche de coupe du Monde SkyRunning). Tout d’abord, un grand coup de chapeau… Fantastique performance ! Ta réaction sur ta course, le résultat que tu obtiens ?
Jean-Claude RAUFASTE est un coureur Master de la région paloise. Nous nous sommes croisés aux 10 km de Pau où il présentait son livre, et en discutant nous nous sommes dit que ça pourrait intéresser les lecteurs de Run in Pyrénées.
Le cross, c’est peut-être la seule discipline de la course à pied où tous les coureurs se confrontent : pistards, spécialistes du cross, routiers, montagnards, traileurs. Il entrecroise ces différents chemins.
Le livre est donc né d’une passion de la course à pied, du cross, que l’auteur a beaucoup pratiqué, y compris avec le maillot bleu en catégories Master. Un travail d’écriture de 2 ans, où il a fallu récolté un grand nombre d’informations, de chiffres, de photos, qu’il a aussi fallu accumuler et conserver toutes ces années.
Description
On démarre avec une préface de Laurent Galinier, ex-coureur de haut niveau de la région paloise, duathlète international et désormais directeur de la franchise RRUN, spécialiste de produits running. Il a aussi pratiqué le cross à haut niveau et valide, de par son expérience en compétition avec Michel Jazy comme entraîneur à l’époque, ce livre riche en information. Lire la suite « « La passion du cross-country » par Jean-Claude Raufaste. Retour de lecture ! »→
Ce 12 janvier après-midi, la température était un peu remontée et le ciel était nuageux et calme. Conditions parfaites pour ces départementaux de cross long à Tarbes, plaine Valmy.
279 athlètes présents sur l’ensemble des courses, dont 95 du club organisateur Tarbes Pyrénées Athlétisme, aidé par le service des sports de la ville. Voici en détails le nombre de participants.
Du côté de la course féminine, Mylène Da Costa Reis du TPA s’impose ! Début de course groupé avec la présence de Géraldine Aubrion (abandon par la suite), de Pauline Larroze-Lauga – Justine Lanne en JUF et Léa Kerbiriou en CAF qui s’arrêteront plus tôt, ou encore les Esclops Pauline Castex et Mélanie Tricaud.